AZULEROS par Danièle




Les azulejos au Portugal, de somptueux tableaux de faïence émaillée,
offrant un spectaculaire livre d’images qui raconte sur les murs cinq
siècles de culture nationale.

 
 Les premiers azuléjos (de l’arabe az-zilaïj : petite pierre émaillée) sont importés par les
Maures d’Andalousie au milieu du XVème siècle. Les portugais produisent ensuite leurs
propres faïences d’abord dans des tons vert, bleu et noir avec des motifs géométriques et
floraux.
Le XVIIIème siècle marque l’âge d’or des azuléjos. Dans un style baroque les carreaux blanc
et bleu cobalt forment alors des tableaux monumentaux que l’on retrouve dans les
châteaux, les églises, les couvents, les gares…tant à l’intérieur qu’à l’intérieur des bâtiments.7




Les ornementations sont diverses : batailles, scènes mythologiques, bucoliques,
quotidiennes , sujets religieux ,animaux souvent fantastiques sans compter les sujets pris
dans la nature plantes ou formes géométriques .
Après le séisme de 1755 Lisbonne doit se reconstruire et la production s’industrialise .Les
azuléjos deviennent l’apanage de la nouvelle bourgeoisie urbaine qui en recouvre les
intérieurs et les façades de leurs immeubles.






Aujourd’hui encore cet art, considéré comme un véritable patrimoine national, reste plus
vivant que jamais à travers les créations contemporaines qui ornent entre autre la gare du
Rossio et le métro de Lisbonne.
La fabrication de ces carreaux traditionnels (il reste encore une dernière fabrique au cœur de
Lisbonne) de 14cmx14cm reste inchangée : façonnés à partir de terre revêtue d’un enduit les
carreaux sont décorés de motifs peints à la main avec des peintures à base d’oxydes de
métaux puis cuits à 1000°. Les pigments restituent alors les couleurs : vert pour les sels de
cuivre, jaune pour l’antimoine ,sépia pour le manganèse et bleu pour le cobalt
Au Portugal les azulejos font partie du paysage . Ils parent les églises et les palais mais aussi
les fontaines ou les gares .On ne peut se promener dans tout le Portugal et en particulier
Lisbonne sans passer à tout moment devant.





 







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